URBANISME ET CITOYENS

Ras le béton, ou La toupie est pleine !
Depuis plus de quarante ans, la Métropole “prospère” à coup de
publicité, comme si notre ville était un paquet de lessive, et
bétonne à tout va, de parcelles en ZAC.
Nous disons STOP !

Sur tout le territoire, ceux qui s’emploient à le détruire veulent toujours plus : plus d’habitants, plus de béton, plus d’infrastructures, plus d’autoritarisme et de mépris pour les citoyens. Ces derniers subissent toujours plus d’impôts, d’embouteillages, d’inondations, de pollutions diverses, avec toujours moins d’espaces de nature. Qui profite des largesses de ces bienfaiteurs auto proclamés ?

Les élus sont déjà en campagne pour renouveler leurs mandats. C’est le moment idéal pour que nos associations et collectifs haussent le ton, unissent leurs forces pour leur rappeler la dignité de la chose publique, qui ne consiste pas à soutenir on ne sait quelle obédience occulte faisant main basse sur la ville.

Pour cela nous disposons de trois armes : le droit, la communication et l’engagement politique au sens noble, pas celui des professionnels qui en vivent à notre détriment. Sachons opérer tour à tour ou simultanément avec ces atouts ! Près de 100 associations, collectifs, se battent, qui pour protéger l’environnement, qui pour préserver la qualité de vie de son
quartier : on nous accuse parfois de défendre un pré carré, et alors ? C’est en toute légitimité que nous aspirons au plaisir de vivre dans un cadre agréable, et contestons le développement tentaculaire de la métropole. Nous sommes, vous êtes, les meilleurs experts de notre cadre de vie, et voulons organiser notre territoire à partir des besoins et désirs de ceux qui y vivent, pas au rythme des programmations immobilières.

Les décideurs savent étouffer nos aspirations et piétiner les concertations sous couvert de PLU, PLUI, PUP, ZAC, SCOT, ZAN et autres dispositifs pas toujours cohérents entre eux.

Ne soyons plus dupes, ne perdons pas de temps en discussions, propositions ou compromis : refusons la destruction de notre qualité de vie, la multiplication des embûches dans notre quotidien au motif de construire une “ville apaisée“.
Nous ne voulons pas des projets sur le Coteau de Malbosc, les terres agricoles de Sablassou, la source du Verdanson, l'îlot des Platanes, le Parc Montcalm, Ode à la mer, l’extension de la station d’épuration MAERA, l’incinérateur de déchets CSR… Nous ne voulons pas de milliers de logements qui dénatureraient nos villes et villages, otages de la métropole. On prétend y compenser l’artificialisation des sols en plantant quelques arbres sur des rond points ou le long des rocades, quand c’est la restauration globale de notre environnement qui serait nécessaire. Certains risques ne sont pas sérieusement pris en compte : quid de la
ressource en eau, ou des impacts futurs de l’élévation du niveau de la mer ?

Divers organismes publics soulignent régulièrement l’absurdité de cette profusion de projets élaborés sans cohérence ni intelligence, comme le projet de stade sur les ZAC Cambacérès et Ode à la mer. Nous ne croyons pas inéluctable de bâtir à marche forcée pour accueillir encore et toujours plus d’habitants. Notre objectif est de permettre aux citoyens et citoyennes que nous sommes, que vous êtes, de redevenir des décisionnaires, d’empêcher que notre territoire soit dédié à l’économie financiarisée des investisseurs, au
détriment de celles et ceux qui y vivent au quotidien. Pour cela nous organiserons jusqu’en 2026 des colloques, des débats, des rencontres sur divers sites de la métropole, voire au-delà, afin de mieux signaler les abus, et commencer à construire ensemble un visage accueillant pour nos villes : c’est le ressort de notre engagement.