URBANISME ET CITOYENS
La justification supposée est financière, à la fois pour VEOLIA et pour Montpellier Métropole qui parle d’ une « rentabilité espérée suite à l’incinération des boues et la production d’électricité ». En effet cette « extension/modernisation » de la station, qui passera de 470 000 à 695 000 EH (équivalents habitant) est confiée à de grandes filières industrielles qui continuent à profiter de la manne financière que constituent les déchets. Pour Veolia, il faut « faire de nos déchets des ressources » !..
Les décideurs ont accepté un projet industriel irresponsable, sur un site qui connait de graves dangers environnementaux, et avec ajout d’un incinérateur ajoutant des risques sanitaires en pleine zone urbanisée.
Le site de MAERA est déjà extrêmement pollué par le doublement de l’autoroute A9, le passage de la LGV, et cela en zone inondable avec des problématiques de ruissellement pluvial et d’inondations. En outre, la réalisation annoncée comme une « modernisation » comprend l’implantation d’un incinérateur de boues.
Ce projet n’est pas à la hauteur des enjeux climatiques et des risques environnementaux, comme le regrette le rapport de 2024 de la Chambre régionale des comptes.
Il n’existe pas de réglementation européenne ou française sur les PFAS (polluants éternels), ni dans les sols ni en matière de qualité de l’air.
Pourtant, les retombés de polluants contenus dans les fumées de l’incinérateur auront des conséquences certaines sur la santé humaine, et ce n’est pas seulement la dose de toxicité émise qui fera le DANGER mais aussi la durée d’exposition aux polluants. Ces agents pathogènes et polluants variables devraient impérativement être pris en compte dans la gestion de l’incinération, et en particulier les polluants « PFAS ».
Les températures de combustion des incinérateurs de boues d’épuration (habituellement entre 850 et 900°C pour les fours à lits fluidisés denses) ne sont pas suffisantes pour garantir une minéralisation complète de tous les PFAS. Lorsque la destruction des PFAS est incomplète (température inférieure à 1400°), des sous-produits PFAS de chaines plus courtes sont émis. De plus, le site de l’ancienne décharge du THOT est une source inépuisable de lixiviats chargés en PFAS pour MAERA.
Au vu des risques sanitaires et environnementaux, comment seront traités l’ensemble des polluants contenus dans les boues de la station MAERA ?
Les responsables de ce projet s’autorisent à raccourcir la vie des personnes qui se trouvent dans le périmètre des retombées des polluants émis par les fumées d’incinération des boues et contenus également dans l’eau rejetée par la station.
UN CONTRÔLE DU RESPECT DES NORMES INSUFFISANT :
Le contrôle insuffisant et souvent non inopiné des normes en vigueur pose problème.
Des rejets importants se produisent toujours, notamment pendant les nombreuses phases d’arrêts et redémarrage lors de dysfonctionnement des fours, où les systèmes d’épuration et d’analyses peuvent alors être interrompus.
Actuellement, il n’existe pas de méthodes d’analyse normalisée des PFAS ni dans l’air, ni dans les fumées pour détecter et identifier les PFAS ainsi que leurs sous-produits de décomposition thermique. En outre, leurs effets ne sont pas nécessairement immédiats et peuvent prendre des années à se manifester.
Le principe de précaution n’est pas respecté. Le droit à chacun de vivre dans un environnement sain, propre et durable, reconnu sur le plan universel par une résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies en 2022 ne semble pas être respecté.
UNE EXTENSION EN ZONE INONDABLE QUI POSE QUESTION :
Pour respecter la réglementation, une étude hydraulique récente aurait dû définir les conséquences en amont et aval du projet (non réalisée au moment de l’enquête publique, entre 2019 et 2023) et déterminer son impact sur l'écoulement des crues, les mesures compensatoires à adopter visant à annuler ses effets sur les crues et les conditions de mise en sécurité. Mais l’étude d’impact de l’extension prend en compte une actualisation du PPRI de Lattes datant de 2013, et la ligne des plus hautes eaux mesurée lors de l’épisode de crue du 29 septembre 2014.
UN PLUi-C DE MONTPELLIER METROPOLE AVEC DES LACUNES :
L’aménagement du territoire est également un aspect important de la prévention. Les plans de prévention des risques d’inondation (PPRI) imposent des restrictions sur l’urbanisation des zones à risque et préconisent des mesures d’adaptation pour les constructions existantes.
On constate une artificialisation record des sols du bassin versant du Lez/Mosson entre 2008 et 2022 avec plus de 1 000 hectares artificialisés entre 2008 et 2022 par l’ensemble des 52 communes du bassin versant hydraulique du Lez/Mosson. 379 hectares artificialisés par les communes traversées par le Lez entre 01/2009 et 12/2020, dont 180 hectares pour la seule ville de Montpellier. 4 307 hectares d’artificialisation totale des sols de Montpellier en 2021, soit 75,4% du territoire, et 132,9 hectares pour la période du 1/01/2011 au 31/12/2023.
720 hectares : c’est la surface qui a été artificialisée par Montpellier Métropole entre 2010 et 2021
Pourtant le PLUI-C prévoit de poursuivre la consommation foncière sur les trois communes du littoral, alors qu’elles ont déjà connu une artificialisation plus rapide que le reste du territoire, cela en dépit des règles d’urbanisme spécifiques qui s’appliquent au secteur ou des plans de prévention des risques inondation (source Chambre régionale des comptes 2024), et alors que nous attendons toujours une étude complète du bassin versant hydraulique Lez /Mosson, de la source jusqu’à la mer avec prises en compte des étangs Palavasiens.
UNE RÉALISATION CONTRAIRE A LA DEMANDE DES HABITANTS, UNE PARODIE DE DÉMOCRATIE ET UN TRES MAUVAIS CHOIX ENVIRONNEMENTAL :
Les habitants da Commune de Lattes et sa proximité seront exposés à davantage de pollutions émises par ces réalisations pendant des dizaines et des dizaines d’années. Les fortes inquiétudes exprimées dans les enquêtes publiques semblent très mal prises en comptes.
Après chaque pollution ou dysfonctionnement des équipements, il nous sera proposé de résoudre les problématiques au coup par coup, en nous certifiant que « tout va bien !!! ». Mais on ne peut et on ne pourra pas dire : « je ne savais pas !!!! »
Le Contexte :
Notre association URBANISME et CITOYENS utilise tous les moyens en sa possession pour provoquer le rejet du PLUI-Climat dont l’approbation en Conseil de Métropole serait prévue pour le 16 juillet 2025. Ce calendrier précipité semble dicté par les prochaines élections municipales et par la volonté des Maires de voir leurs projets aboutir sous la pression des promoteurs immobiliers.
Et pourtant, parmi l’ensemble des manquements de cette étude d’urbanisme que nous avons signifiés par courrier au Préfet, il en est deux particulièrement criants que nous souhaitons approfondir avec vous lors de notre prochaine conférence. À la suite de l’enquête publique qui s’est déroulée du 29 janvier au 28 février 2025, les commissaires enquêteurs ont d’ailleurs corroboré notre position avec un rapport particulièrement sévère.
Daniel BARTEMENT : Professeur géographe Université Paul Valéry, Président du Comité scientifique d’Urbanisme et Citoyens. Depuis 1745, et la carte de CASSINI, Les archives cartographiques de la Métropole et de l’Université permettront de visualiser le développement tentaculaire de l’urbanisation et ses conséquences sur l’AVAL.
Jacky CHANTON : Habitant de Lattes (Membre du CIDES, d’Urbanisme et Citoyens…), au fil des années et pour les avoir vécues, il s’est forgé une solide réputation sur les problématiques d’inondation. Il traitera des problématiques de débit avec les aménagements actuels et des principales pollutions (Station MAERA, ancienne décharge du THÔT...).
Jean Pierre MOLLE : Président de l’ASPRI (Association Palavasienne pour la Survie des étangs et de la Mer et la Protection contre les Risques d’Inondations) traitera notamment du système des étangs et de leur rôle en cas de crues.
Bernard AUBERT : Président de l’ARP (Association des Amis et Riverains du Ponant / La Grande Motte) dézoomera à l’échelle de la Baie d’Aigues-Mortes s’agissant de l’évolution du trait de côte.
Une heure sera consacrée au débat avec la Salle sur la question : En quoi le PLUI-Climat, tel qu’il est proposé aujourd’hui, n’est pas suffisamment protecteur quant à la Prévention des risques dans un environnement marqué par le réchauffement climatique ?
Les observations enregistrées permettront à notre association de compléter notre argumentaire pour contrecarrer ce PLUI-C. Notre association, se nourrit des observations faites par les habitants, et relaie notamment sur sa page Facebook les combats menés par les différentes associations et collectifs
Parkings:
Parkings payants derrière la Mairie et le long de la Plage
Parkings gratuits à côté des Arènes (10 à 15 mn à pied pour rejoindre le Nautilus)
Lieu de la Conférence (Entrée Libre)
Cinéma LE NAUTILUS
16, Avenue Maréchal Joffre
34250 PALAVAS LES FLOTS
Horaires:
Le LUNDI 16 JUIN
18 H 00 à 20 H 00 (possibilité de dépassement)
(Sincères remerciements à la Mairie de Palavas et à l’ASPRI pour la mise à disposition de cette salle qui permettra d’accueillir dans d’excellentes conditions jusqu'à 200 personnes)